Les courts métrages du mois

A SINGLE LIFE

Photo du court métrage A single life

Job Roggeveen, Joris Oprins, Marieke Blaauw

Ce court métrage vous sera proposé en avant-programme du film Borderlands (VO et VF)

En deux mots

Un max de programmations à prévoir pour ce petit chef-d’œuvre d’humour noir !

Synopsis

En écoutant un mystérieux 45-tours, Pia peut soudain voyager dans le fil de son existence.

Pour aller plus loin

Nommé à l’Oscar du court métrage d’animation à Hollywood en 2015, A Single Life est un petit bijou concocté par un trio néerlandais.

En moins de trois minutes et sans aucun recours au dialogue, une fable existentielle habilement troussée, par le biais d’un disque vinyle permettant de voyager dans le temps, vers le passé ou vers un avenir lointain. Toute une vie se voit ainsi balayée, avec beaucoup de drôlerie d’abord (les tranches d’une pizza comme autant de quartiers d’une horloge), puis en portant un regard d’une lucidité implacable sur la vieillesse et ses aléas – la pimpante héroïne est aperçue, à l’hiver de son existence, poussant son déambulateur. Et sans même parler de l’étape suivante…

L’animation en 3D, aux couleurs chatoyantes, est portée par une pétillante composition musicale et le film parle aussi bien aux grands qu’aux petits.

Générique

Musique Happy Camper


Durée 02’15 – Catégorie Animation – Genre Humour – Pays Pays-Bas – Année 2014


A STRANGER FROM THE PAST

Photo du court métrage A stranger from the past

Jan Verdijk

Ce court métrage vous sera proposé en avant-programme du film Alien : Romulus (VO et VF)

En deux mots

Sursaut garanti dans ce film horrifique. Les amateurs du genre seront comblés. Silver Melies Award au Festival de San Sebastian ! Vous êtes prévenus !!

Synopsis

Lorsqu’un mécanicien ouvre le capot d’une voiture, il réveille accidentellement une force obscure de la nature.

Pour aller plus loin

Attention ovni, venu des Pays-Bas… Au croisement du mythe du Golem, de John Carpenter et de Julia Ducournau, voici une œuvre signée Jan Verdijk. Présenté un an avant Titane, ce film très court – moins de cinq minutes de récit – fascine. Comment un garage mécanique devient le terrain d’une rencontre du troisième type. Pas d’extra-terrestre ni de vaisseau spatial, mais une créature de chair et de cambouis, émergée d’une DS Citroën.

L’ambiance rétro et atemporelle accueille l’impossible, l’impensable. Le cinéma de genre règne et se répand, dans un cadre réaliste et universel. L’effroi, l’étrange, l’horrifique gagnent la nuit rugissante. Face à l’incompréhensible, la raison vacille. Que penser et que faire ? Le réalisateur fait de son héros mécanicien un quidam qui passe de l’ahurissement à la prise de conscience, et enfin à l’action.

Le monde proposé est si bouleversé qu’il va périr dans les flammes. C’est un flirt momentané avec l’enfer, provoqué aussi par une altercation sans dialogue parlé. Mais où règnent les sons, la musique radiophonique et les mugissements venus d’outre-tombe. Avec aussi une dédicace souterraine au monde ancien, via la carlingue elle-même survivante, comme si le monstre était nourri du passé.

Générique

Production DPPLR
Scénario Jan Verdijk
Musique Koen van de Wardt
Interprétation Jochum ten Haaf, Reinier Schimmel


Durée 5’12 – Catégorie Fiction – Genre Fantastique – Pays Pays-Bas – Année 2020


CLOUD PARADISE

Photo du court métrage Cloud paradise

Roger Gafari, Laura Ghazal

Ce court métrage vous sera proposé en avant-programme du film Jamais plus – It ends with us (VO et VF)

En deux mots

Cloud Paradise, l’appli qui ne vous laissera jamais tomber !

Synopsis

Rien ne va plus entre Matteo et Rima. Heureusement, celle-ci peut se confier à son amie Julie, éternellement là pour elle…

Pour aller plus loin

Surprenante chronique que ce Cloud Paradise. Ce qui s’annonçait comme une radiographie de couple en appartement, ou comme le portrait d’une jeune femme en plein questionnement existentiel, débouche sur un tout autre point de vue. C’est un regard poussé à l’extrême sur notre monde de stockage de données et d’avatars, débouchant sur des possibilités infinies, qui repoussent les limites connues.

En moins de deux minutes cinquante, Laura Ghazal et Roger Gafari installent en douceur un humour noir confondant. Un monde où les vivants soulageraient leur deuil (ou pas !) en ayant accès aux défunts, en mode confidence et conseil virtuels. Une dérive de la société technologique, qui charge les êtres de comptes multiples et de palliatifs aux frustrations diverses.

La chute narrative s’avère ici une concrétisation parfaite à l’univers idéalisé. Pirouette de récit qui permet au spectateur de comprendre encore mieux le comment de cette prouesse digitale. C’est aussi une trouvaille d’une ironie implacable, pour solutionner l’éloignement amoureux et couper court à la discorde. La solution policée amuse, mais fait aussi froid dans le dos !

Générique

Scénario Roger Gafari, Laura Ghazal

Interprétation Cindy Féroc, Régis Lionti, Saïd Shéraze


Durée 02’47 – Catégorie Fiction – Genre Comédie dramatique – Pays France – Année 2024


PABLO PARIS SATIE

Photo du court métrage Pablo Paris Satie

Michel Ocelot

Ce court métrage vous sera proposé en avant-programme du film Emilia Perez (VO et VF)

En deux mots

L’auteur de Kirikou et la sorcière, fait danser Pablo Legasa dans le ciel de Paris.

Magnifique et audacieux !

Pour aller plus loin

Attention, attention ! Incursion du maître de l’animation Michel Ocelot dans la prise de vues réelle. L’auteur de Kirikou et la sorcière, d’Azur & Asmar, de Dilili à Paris et tant d’autres trésors filme un être de chair et d’os dans un décor véritable. C’est dans le cadre de la collection de la 3ème scène de l’Opéra de Paris qu’il a pu, en 2020, concrétiser son envie de filmer un corps qui danse.

Ce n’est pas n’importe quel être vivant qui se meut devant la caméra, puisqu’il s’agit de Pablo Legasa, alors tout récent premier danseur du ballet de la fameuse institution. En quatre minutes, le jeune homme s’harmonise par ses mouvements gracieux avec la Gnossienne n°1 d’Érik Satie – une musique pour piano créée par le compositeur français à la fin du XIXe siècle.

Le titre tripartite associe tout simplement les trois données du film : protagoniste, cadre, auteur musical. Le tout réuni dans un plan-séquence qui va d’un panoramique large sur la capitale, pour se concentrer sur l’artiste, saisi en pied, avant de se rapprocher progressivement de son torse et de son visage, sous les rayons du soleil. Un seul jour de tournage fut nécessaire.

Générique

Production Les Films Pelléas, Opéra National de Paris

Interprétation Pablo Legasa


Durée 04’46 – Catégorie Fiction – Genre Portrait – Pays France – Année 2020


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