Les courts métrages du mois

DES FILLES ET DES CHIENS

Photo du court métrage Des filles et des chiens

Sophie Fillières

Ce court métrage vous sera proposé en avant-programme du film Ma vie ma gueule

En deux mots

Des filles et des chiens + Ma vie ma gueule, un programme de 1h44 autour de Sophie Fillières.

Prix jean Vigo 1992.

Synopsis

Dans la rue, deux jeunes filles jouent à leur jeu favori : « Qu’est-ce que tu préfèrerais? Tu préfèrerais où?… »

Pour aller plus loin

« Tu préfèrerais… ou… ? » tel est le jeu auquel s’adonne les 2 lycéennes de Des filles et des chiens de la regrettée Sophie Fillières. Film de fin d’études de La Fémis, le court métrage connaîtra un immédiat succès en festivals jusqu’à remporter le Prix Jean-Vigo en 1992 et acquérir le statut de classique des années 1990.

Jeu de dilemmes insolubles, le court métrage tourné en plan séquence donne le sentiment que tout le cinéma de Sophie Fillières est déjà là : un humour mordant, un goût pour l’absurde, une liberté de ton et une mise en scène qui fait la part belle aux comédiens.

Des filles et des chiens c’est aussi le premier véritable rôle de Sandrine Kiberlain à qui Sophie Fillières confiera 27 ans plus tard le rôle principal de La Belle et la Belle. Elle partage l’écran avec la sœur cadette de la cinéaste, la comédienne et réalisatrice Hélène Fillières. L’alchimie entre les deux est immédiate et nous aussi, nous sommes tentés de nous prendre au jeu : tu préfèrerais…

Générique

Production La fémis, La Fémis

Scénario Sophie Fillières

Interprétation Amélie De Andréis, Sandrine Kiberlain, Hélène Fillières


Durée 05’00 – Catégorie Fiction – Genre Comédie – Pays France – Année 1991


RIOT DOLL

Photo du court métrage Riot doll

Mrunal Khairnar, Lwazi Msipha, Daria Skripka

Ce court métrage vous sera proposé en avant-programme du film Mégalopolis (VO)

En deux mots

Un film rebelle, un souffle d’énergie, une véritable giffle necéssaire et Poutine en Guest Star !

Synopsis

A Moscou, une jeune livreuse est témoin de la haine et fracture qui envahissent sa société. Bouleversée, elle découvre une curieuse échappatoire pour traiter avec les partisans de la guerre. Cependant, la réalité à laquelle elle tente d’échapper la rattrape bientôt..

Pour aller plus loin

Il existe en Russie des voix qui s’élèvent contre la guerre menée en Ukraine. Le court métrage survolté Riot Doll, issu de la prestigieuse école d’animation parisienne Les Gobelins, s’en fait l’écho. Avec son titre en hommage au groupe de punk russe féministe Pussy Riot, le ton est donné !

Opposée à la guerre et à la brutalisation de la société, la jeune livreuse moscovite Louba étouffe et trouve pour seule échappatoire la colère, la vengeance entre fantasme et réalité qui aboutit à une scène au sommet avec Vladimir Poutine lui-même ! Le style graphique emprunte aux codes de la bande dessinée et file la métaphore du sang sur les mains jusqu’à ce qu’un torrent rouge déferle sur l’écran tel un raz-de-marée.

Satire au vitriol d’une société russe phagocytée par la propagande poutinienne, Riot Doll s’impose comme un film punk, jubilatoire et important.

Générique

Production Gobelins, l’école de l’image
Scénario Mrunal Khairnar, Lwazi Msipha, Daria Skripka
Musique Antoine Duchene
Interprétation Julia Arkhangelski, Kereel Blumenkrants, Marta Flevora, Mrunal Khairnar, Sonia Kondrasheva


Durée 06’57 – Catégorie Animation – Genre Militant – Pays France – Année 2023


ACTION VÉRITÉ

Photo du court métrage Action vérité

François Ozon

Ce court métrage vous sera proposé en avant-programme du film Quand vient l’automne

En deux mots

Premier court métrage de François Ozon, en version restaurée.

Synopsis

Deux filles et deux garçons jouent à “Action vérité”. Tout est permis.

Pour aller plus loin

Il est toujours passionnant, en plus d’être éventuellement émouvant, de se repencher sur les premiers pas de cinéastes reconnus, sinon célèbres. François Ozon est en France l’un d’entre eux, son nom s’étant imposé au gré d’une carrière des plus prolifiques.

Récemment restauré et numérisé grâce à un dispositif spécifique mis en place par le CNC, Action vérité est le premier court métrage signé du jeune réalisateur après sa sortie de la Fémis au milieu des années 1990. Son dispositif est des plus simples : quatre jeunes adolescents filmés en plans rapprochés, dans un réalisme documentaire, sur la brièveté de quatre minutes. L’enjeu est, à travers une séance d’“action vérité”, de cerner leur rapport à la sexualité, éternel thème ozonien s’il en est, et à la transgression. Ceux qui avaient quinze ans en 1995 sont certes différents de ceux de 2015, mais la spontanéité du ton du film demeure, sans avoir pris la moindre ride. À l’image d’Ozon lui-même, éternel jeune homme bien décidé à malmener sans lassitude les prétendues bonnes mœurs.

Générique

Production Fidélité Production
Scénario François Ozon
Interprétation Fabien Billet, Adrien Pastor, Faride Rahmatoullah, Aylin Argun


Durée 4’00 – Catégorie Fiction – Genre Humour – Pays France – Année 1994


MAIS OU EST DONC ORNICAR ?

Photo du court métrage Mais où est donc Ornicar ?

Oscar Maso y Guëll Rivet

Ce court métrage vous sera proposé en avant-programme du film Niki

En deux mots

Un film hypnotique et ludique. On se laisse volontiers prendre au jeu.
Prêts pour une deuxième partie ?

Synopsis

Dans un monde vidé de ses habitants reste une personne essayant de vivre comme avant.

Pour aller plus loin

Retour aux années 1980 avec cette fantaisie animée de cinq minutes, signée Oscar Maso y Guëll Rivet. Il s’agit d’un film de fin d’études pour son diplôme des métiers d’arts (DMA) du Lycée René-Descartes de Cournon-d’Auvergne, dans la banlieue de Clermont-Ferrand. Il rend hommage à l’esthétique des jeux vidéo pionniers des années 1970 et 1980 ayant fait la gloire d’Atari ou de Nintendo.

Le titre est un hommage à la phrase mnémotechnique associant les sept conjonctions de coordination de la langue française – à noter que la Belgique, elle, a adopté la variante “Mais où est donc Carnior ?” !

Ce titre installe illico un décalage et un sens du jeu. On assiste ensuite à une action décapante en trois tableaux (open-space, aire de jeu et restaurant) autour de la duplication d’un unique personnage pris dans une boucle.

Le réalisateur s’est inspiré de la nouvelle dystopique Je n’ai pas de bouche et il faut que je crie de l’auteur américain Harlan Ellison, ainsi que du court roman de Stefan Zweig Le joueur d’échecs. Pour un rendu organique et gelé à la fois, il s’est tourné vers des décors en gravure, avant de finaliser le tout par ordinateur en 2D, puis d’y associer une musique originale composée par Théo Cascio.

Générique

Production Lycée René Descartes Cournon d’Auvergne – DMA

Musique Théo Cascio


Durée 05’47 – Catégorie Animation – Genre Humour – Pays France – Année 2022


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